Situation : Océan Indien |
Superficie : 2 512 km² |
Population (recensement de 1999) : 706 300 Réunionnais |
Densité de population : 282 habitants/km² |
2 volcans :- le Piton de la Fournaise (2631 mètres),
- le Piton des
Neiges (3069 mètres)
|
3 cirques : |
Terrain : volcanique, relativement fertile |
Roches : poreuses et friables |
Principales ressources :- l'agriculture(canne à sucre, vanille, plantes
à parfum)
- la pêche
- le tourisme
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2 saisons :- chaude et humide (décembre à avril)
- fraîche et sèche (mai
à novembre)
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Climat : tropical |
Températures moyennes :- Hiver : Côte Est : 26 °, Côte Ouest: 27.5°,
Haut de l'île: 16.5°
- Été : Côte Est : 20.5°, Côte Ouest: 21.5°, Haut de l'île: 10°
|
Statut : département français d'outre-mer (code postal : 974) |
Langues : français (langue officielle), créole. |
Taux de chômage BIT 98 : 35,7 % |
PIB 1994 : 35,3 milliards de francs |
Chef-lieu du département : Saint-Denis |
Chefs-lieux d'arrondissements: Saint-Benoît, Saint-Paul, Saint-Pierre. |
Découpage administratif : 24 communes, 47 cantons. |
Décalage horaire :- + 3 heures en hiver (par rapport à Paris)
- + 2 heures en été
(par rapport à Paris).
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«Probablement découverte, vers 1502, par les portugais, l'île fut occupée par la
France en 1642, et les premiers colons de la Compagnie des Indes s'y installèrent en 1665 ; elle prit
alors le nom d'île Bourbon, qu'elle conserva jusqu'en 1848. Elle est devenue en 1946 un département
français d'outre mer.»
Ceci est ce que l'on peut trouver dans l'Encyclopédie Bordas©. Ca fait peu, surtout pour une
encyclopédie. Voyons la vraie histoire de la Réunion, histoire plus complexe que l'indique cette
encyclopédie.
- La découverte de l'île :
- 1516, découverte de l'île par un navigateur portugais, Pedro Mascarenhas. Il nomme
l'île : "les Mascareignes". La Réunion devient ainsi une étape pour les gens de mer.
- 1613, un pirate anglais du nom de Blackwell y fait escale et nomme l'île "England
Forest", à cause de sa végétation luxuriante.
- 1638, le jour de la fête Saint-Paul, le sieur français Salomon Goubert, commandant du
vaisseau normand le Saint-Alexis, met l'ancre dans une baie qu'il baptise Saint-Paul. (On peut toujours
visiter aujourd'hui la grotte des premiers français dans cette ville). Il déclare cette île française.
- 1649, le gouverneur Flacourt rebaptise l'île "l'île Bourbon", du nom de la
dynastie royale française.
- 1663, Louis Payen et Pierre Pau s'installent avec 10 esclaves pour planter
tabac, melons, légumes,...
- L'arrivée de colons, pirates, esclaves et gouverneurs :
- La Compagnie des Indes Orientales a le monopole du trafic des épices et autres produits vers
tout l'Océan Indien. En 1665, elle sera dotée de trois vaisseaux avec une vingtaines de colons,
menés par le gouverneur de l'île Bourbon : Etienne Régnault, ancien employé du roi Colbert.
- Aussitôt, des colons de Madasgascar débarquent avec leurs esclaves.
- 1671, Bourbon compte déjà 76 habitants autour de Saint-Paul et Saint-Denis. Chacun
avec sa hutte, sa basse-cour, sa bergerie et son potager. La Compagnie décide de faire venir des femmes
de France, des Indes, de Madasgascar. Arrivent aussi des pirates Espagnols, Hollandais, Allemands...
- 1674, liquidation de la Compagnie des Indes Occidentales.
- En 1715 est introduit sur l'île le café de Moka, convoité par Paris. Les colons
affluent, attirés par l'argent facile, et les esclaves avec eux. En vingt ans, la population grimpe à
8000 habitants. Le métissage se fait de plus en plus présent.
- 1735, l'année d'or avec l'arrivée de Mahé de La Bourdonnais, gouverneur des îles de
l'Océan Indien. Il développe les cultures vivrières, construit un port à Saint-Denis...La Bourdonnais
transforme les îles de l'océan Indien en fleuron d'outre-mer français.
- En 1793, au cours de la Révolution française, après l'exécution de Louis XVI, l'île fut
rebaptisée "Ile de la Réunion" (le nom " d' île de la Réunion " fut donné en souvenir de la réunion
des Marseillais et des gardes nationaux pour l'assaut des Tuileries qui eu lieu au cours de la Révolution
française).
- En 1810, les Anglais s'emparent des îles Mascareignes (Réunion, île Maurice et Rodrigues) et la Réunion
reprend l'appelation d'ile Bourbon.
- En 1815, la Réunion est rétrocédée à la France grâce au Traité de Paris.
- La fin de l'esclavage :
- le27 Avril 1848, en France est lancé un décret du gouvernement provisoire abolissant
l'esclavage dans toutes les colonies.
- le 17 Juillet 1848, le décret du 27/04 est connu à la Réunion.
- le 14 Octobre 1848, le décret arrive enfin à la Réunion. Tentative de résistance légale des
propriétaires blancs.
- le 20 Décembre 1848, l'esclavage est aboli à la Réunion.
- le 19 mars 1946, le statut colonialde la Réunion. L'île devient un département français.
Sa situation géographique
- Situation
L'île de la Réunion est un un bout de terre volcanique situé à 800 km au large de l'île de Madagascar
en plein océan Indien. A proximité se trouve les îles de Maurice et Rodrigues, formant à elles trois les
îles Mascareignes. La Réunion se trouve dans l'hémisphère sud (latitude : 21° sud; longitude : 55° est).
Situons la ville de Saint-Denis par rapport à d'autres grandes villes : elle est à 9180 km de Paris,
4600 km la séparent de Bombay (Inde), 3680 km de Djibouti, 2825 km de Johannesburg (Afrique du Sud) et
210 km de Port-Louis (île Maurice). L'île de la Réunion est d'origine volcanique. Elle est née d'une
fissure de l'écorce terrestre à plus de 4000 mètres au fond de l'océan Indien. L'île est composée de deux
principales particularités géographiques et topographiques : les cirques et les volcans.
- Les trois cirques (Cilaos, Salazie et Mafate) : Leur création résulte d'un effondrement des flancs
du Piton des Neiges du fait de l'érosion et de la tectonique.
- Les deux volcans : Le piton des Neiges et le Piton de la FournaiseIls culminent respectivement à 3069
mètres et 2631 mètres. Contrairement au Piton des Neiges, il continue à cracher des laves et à modifier
le paysage.
Tout cela contribue à faire de la Réunion une île aux multiples
facettes : forêts, lacs, rivières, plages, lagons, volcans, ravines, cirques...composent un paysage
varié. Malgré sa taille modeste (une route nationale fait le tour de l'île en 240 km), elle offre au
touriste un dépaysement incessant.
- Les différents paysages
Malgré une superficie d'à peine 2.500 km², il suffit de faire quelques kilomètres pour passer des plages
aux sentiers montagneux, des forêts touffues aux déferlements de l'océan sur la Côte sous le vent.
Pour "visiter" une des quatre régions de l'île, cliquer sur l'une d'entre elles sur la carte.
- Les principales villes
Comme toujours, pas besoin de cliquer pour faire la visite ; pointez juste sur le lien avec la souris :)
Sa population
- Quelques chiffres
Au dernier recensement de la population réunionnaise en 1999, l'île comptait 706.000 âmes, toutes
d'origines diverses : Créoles, Européens, Tamouls, Malgaches, Mahorais et Comoriens, etc. La moyenne de
population au kilomètre carré est de 300 habitants, c'est-à- dire quasiment trois fois plus qu'en
métropole. La Réunion possède une population jeune (37,9% des Réunionnais ont moins de 20 ans). A cette
population, il faut ajouter environ 430.000 touristes par an, ainsi que 130.000 réunionnais qui viennent
rendre visite à leur famille.
Le problème principale de l'île est son grand nombre de chômeurs (43,4% en 1998) et de RMIstes (61.000
en 1998 : 33% de plus par rapport à 1989).
- Le métissage
La Réunion offre au voyageur une multitude de visages. Ce métissage s'explique par l'histoire de l'île :
la venue de colons européens, le recours à des esclaves malgaches et africains, la main d'œuvre
originaire de l'Inde et d'Afrique qui va travailler dans les plantations après l'abolition de l'esclavage,
plus tard l'arrivée de Chinois et d'Indiens musulmans, les derniers arrivants étant des Comoriens et
Mahorais (de Mayotte).
Le métissage culturel qui en résulte est un des points forts de la Réunion : on est surpris par la beauté
des visages mais aussi par la coexistence harmonieuse qui règne entre des peuples de coutumes et de
religions différentes.
La population actuelle est essentiellement composée de Métis et Africains, de Blancs (insulaires
d'origine européenne), d'Indiens tamouls et de Malgaches. On dénombre aussi des Indiens musulmans, des
Chinois, Comoriens, Mahorais (plus récentes, l'intégration de ces deux dernières communautés est plus
difficile que pour les autres).
A la découverte de quelques termes...Des termes très imagés sont utilisés pour désigner les diverses
populations de l'île. Ainsi les Blancs qui ne sont pas nés à la Réunion sont appelés
"Z'Oreilles". On dit que comprenant mal le créole, il font répéter souvent passant ainsi
pour des "durs d'oreille". Il paraîtrait aussi qu'à l'origine les "Z'Oreilles" étaient des
Blancs qui coupaient une oreille aux esclaves qui tentaient de fuir. Les Blancs qui résident depuis
longtemps à la Réunion et qui se sont bien intégrés sont surnommés "Z'Oréoles". Le terme
"Z'Arabes" désigne les Indiens musulmans. "Yab" fait référence à un Blanc de
condition modeste des Hauts de l'île, "Cafre" désigne un Noir aux traits africains. Le
terme "Malbar" s'applique à un Indien descendant des engagés venus cultiver la canne à
sucre au 19ème siècle.
Les habitants de l'île sont en majorité catholiques mais on dénombre aussi des hindous, musulmans et
bouddhistes. Les Réunionnais s'expriment en français (langue officielle) et en créole. L'origine du
parler créole a donné lieu à de nombreux débats : des mots français (en particulier des termes de marine)
se mêleraient à des mots d'origine malgache ou tamoule. Quoi qu'il en soit, cela a aboutit à une langue
imagée et haute en couleur.
La musique réunionnaise résulte de la fusion de traditions musicales noires et blanches. Le Maloya est
porteur d'un rythme lancinant hérité des esclaves noirs qui, dès le soir venu, chantaient leur misère.
Le Séga est une danse plus rapide et plus endiablée où s'exprime la sensualité. Si vous allez à l'île de
la Réunion, vous aurez certainement l'occasion d'entendre la chanson de Georges Fourcade "Ti fleur
fanée" véritable hymne pour les Réunionnais.
- Les religions
Faire un listing des différentes et principales religions présentes à la Réunion serait une aberration.
Pourquoi? Car les gens se mêlent entre eux, incluant leurs cultures, leurs racines et leur religions
ensemble. Nombres de personnes pratiquent deux religions, pouvant très bien adorer, par exemple, adorer
la Vierge Marie et Maryamen (déesse de la santé, dans la religion hindouïste).
Cependant, il faut bien décrire les différentes religions de la Réunion. Quatre grandes religions vivent
en harmonie à la Réunion : le Christianisme, la religion Tamoule, l'Islam et le Bouddhisme. Les deux
premières sont les plus répandues.
- Le Christianisme.
C'est la religion la plus représentée à
la Réunion. On peut distinguer trois grandes périodes dans l'histoire de l'Eglise de la Réunion:
- "L'ère des aumoniers d'occasion" qui va des origines du peuplement jusqu'à l'arrivée des pères
lazaristes en 1712.
- La préfecture apostolique de Bourbon, de 1712 à 1850.
- L'évêché de Saint-Denis, à partir de 1850.
Les réunionnais bénéficient, comme lieux de culte, de nobreuses églises. Trois d'entre elles valent le
détour :
- La religion Tamoule.
On appelle les Tamoules Malbar. Ils
viennent principalement de la Côte Coromandel et de Madras en Inde. La plupart d'entre eux sont également
catholiques, car ils ont été convertis à cette religion à leur arrivée sur l'île. Pratiquer ces deux
religions en même temps ne les dérange pas du tout. La religion Tamoule est polythéiste. Ils disent
retrouver tous leurs Dieux Tamoules unifiés dans le Dieu Chrétien. La religion Tamoule est sans aucun
doute la plus spectaculaire pour le visiteur.
- La marche sur le feu, (flèches haut et bas pour faire défiler)
- Le Kâvadi ou Cavadee. (flèches haut et bas pour faire défiler)
- L'islam.
De tous les groupes éthniques de la Réunion,
celui des Musulmans est sans doute le plus faible en nombre (environ 7.000). Cependant, il exerce une
forte influence sur l'économie de l'île. On peut y dinstinguer trois groupes:
- Un groupe de musulmans chiite originaire du Gujarat (Inde), qui résidaient avant 1972 à Madagascar.
Ils ne fréquentent pas les mosquées de l'île et pratiquent un culte domestique.
- Un groupe de Musulmans
sunnites, de rite chaféite, qui vient des Comores et dont le nombre a augmenté depuis l'indépendance de
leur pays en 1974.
- Le dernier groupe est celui des Indiens Musulmans gujarati, sunnites de rite
hanafite, nommés "zarabes" par les réunionnais.
Photos de quelques mosquées de l'île :
Agriculture, faune et flore
- L'agriculture
L'économie réunionnaise est dominée par les cultures spéculatives (canne à sucre, vanille, plantes à
parfum), l'industrie agro-alimentaire (raffineries de sucre et rhumeries). Les
plantations de canne à sucre occupent
50% des terres cultivables. Bien que les meilleurs rendements soient obtenus dans les régions chaudes
et irriguées, les progrès scientifiques ont permis de développer des variétés de canne à sucre adaptées
au climat d'altitude et d'autres aux régions humides ou sèches. Cette activité doit faire face d'une
part à la concurrence d'autres pays et d'autre part à celle de la betterave à sucre. La
vanille produite
à l'île de la Réunion dispose toujours d'une notoriété internationale. Cependant elle est soumise à la
concurrence de plus en plus marquée de la vanille dite "artificielle" en provenance de Madagascar et
des Comores, par exemple. Entre 1997 et 1998 la production est passée de 48 à 26 tonnes.
Bien d'autres cultures font les charmes exotiques de la réunion, comme les
ananas, les
letchis, les cocos, les goyaves, les
papayes, les mangues...D'autres
fruits, moins connus des métropolitains, y poussent :
jujubes,
goyaviers, mangoustans, bibasses,
caramboles, tamarins, longanis
(petits letchis), etc.
Quelques légumes dont seul le nom évoque la gastronomie réunionnaise sont cultivés pour enrichir les
plats créoles : patate douce,
jacques, manioc,
chouchoux, combavas (petits citrons
verts très parfumés), etc.
Toutes ces plantes vivrières sont cultivées sur l'île.
- La faune
La faune terrestre est extrêmement pauvre en animaux de grande taille, si fréquents en Afrique. Il
existe, par contre, des espèces endémiques dont certaines ont malheureusement disparu : le dodo, la
huppe de Bourbon, les perroquets.
Pas d'animaux au venin mortel : quelques scorpions peu dangereux et aucun serpent. Une grande variété
d'oiseaux y vit encore aujourd'hui : le paille en queue, la tourterelle, le bec rose, le teck teck, le
martin, et une seule espèce de rapaces, la " papangue " , aujourd'hui protégée car considérée comme
espèce en voie de disparition...Le caméléon est plus connu à la Réunion sous le nom d'endormi car trés
lent dans ses déplacements mais redoutable quand il chasse !